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Une étoile est née !


Cet été à part l’English Summer Camp j’ai fait un autre boulot.

En mai-juin je suis allé à une réunion sur l’emploi au Japon, organisée par la chambre du commerce et d’industrie français au Japon. Parmi les infos générales, ils ont diffusé un petit fichier de quelques pages donnant quelques liens pour trouver des jobs sur internet.

En aout j’ai donc essayé l’un d’entres eux. Figurant !

Je suis allé sur le site web de l’agence, suis allé faire un tour à Roppongi m’enregistrer, et hop, une semaine plus tard je recevais quelques coups de fil.

Alors jusqu’à maintenant, qu’est-ce que j’ai fait ?

• Mon premier job a consisté à faire le richou dans une soirée night-club avec Paris Hilton…. là je me suis demandé si ça serait ça tout le temps…belle entrée en la matière.

• Ensuite j’ai été soldat américain pendant la guerre du Vietnam.

Attention je suis dangereux et tout sale !

• Pendant deux jours on a fait un tournage sur une japonaise qui découvre l’Amérique est ses coutumes surprenantes. J’ai donc été piéton à New-York,  me suis reçu une claque dans une dispute (donc une quinzaine, entre les essais, les vraies prises et les différents points de vue), et ai mangé dans 2 restos classe.

Grr on est pas content !

• Le temps d’une matinée j’ai été un berlinois du 19ème siècle de retour de voyage pour un film.

L'instant niais.

•Job plus important, second rôle dans une reconstitution. J’ai été le meilleur ami de  Terry Fox, je vous laisse wikipedier. On a fait trois jours de tournage pour celui la.

• Autre tournage intéressant, en une journée je suis passé de journaliste à une conférence de Barack Obama à déménageur. Deux semaines après on m’a rappelé pour refaire la scène du déménagement. Le poisson de la première prise est mort  donc il a fallu la refaire avec le nouveau poisson…

La suite lors de prochains épisodes !


Eh oui, les cours ont repris !

Après de nombreuses histoires non racontées sur ce blog (ôntamoâ), j’ai repris les cours il y a deux semaines. Quand j’étais en Chine, on choisissait seulement le niveau, ensuite on avait 4 heures de cours tous les matins.

Ici il faut choisir, et les choix doivent être judicieux. Au premier semestre j’avais fait en fonction des contenus du cours et aussi un peu des horaires. Cette fois ci j’ai beaucoup basé sur les noms des profs.  Il vaut mieux avoir un thème peu familier avec un très bon prof qu’un thème qu’on a envie de suivre avec un mauvais prof.

Autre grand paramètre pour la construction de mon edt. Le niveau.  Ce semestre ci, Waseda ne jure que par le J-CAT. C’est un test sur internet créé par l’université d’Osaka, qui est censé évaluer le niveau. Sauf que dans les faits j’ai jamais vu pire comme test. On ne sait pas comment on est évalué, les petits niveaux sont vérifés par 1 ou 2 questions et la majorité des questions sont ultre dures. Donc c’est plus un test de capacité à être chanceux. Après ce test on nous donne un cours standard de 5 périodes correspondant au niveau. On m’a donné un niveau 3, mais j’ai étudié la totalité du livre de ce niveau. Donc j’ai décidé de lacher ce cours, parce que Waseda ne voulait pas me laisser aller en niveau 4. ( C’est encore pire pour ceux qui savent déjà parler japonais, mais doivent rester au tout premier niveau à cause de ce fameux test…)

Bref…. Quels sont mes cours ?

火曜日 Mardi

水曜日 Mercredi

木曜日 Jeudi

金曜日 Vendredi

1限

Interaction 3

22-719

Interaction 3

22-512

Interaction 3

22-619

2限

Interaction 3

22-719

Interaction 3

22-512

Latest Japan on TV News 5

22-201

3限

New War and Peace 5-6

22-504

Active Citizens

22-202

Kanji 5B

22-510

Skillful listening 5

22-719

4限

Grammar 4

22-510

Communication at workplace 4

22-201

5限

Grammar 4

22-510

•Finding your Words through the Process of Interaction 3 (「ことば」をめぐる冒険―インターアクションを重ねて)

Ne voulant pas passer un semestre à revoir un manuel que j’ai étudié pendant l’été, j’ai choisi ce cours. Fonctionnement à la manière « séminaire », chaque participant développe un thème qui l’intéresse. Parmi les thèmes développés : le changement (変化), la culture de l’alcool (dans le sens anthropologique, pas agricole 😉 飲習), la confiance en soi (自信/内気 ) etc… Je parlerai d’interculturalité (異文化)

•New War and Peace 5-6 (「新しい」戦争と平和)

Je voulais changer des sujets assez quotidiens donc là on va parler de conflits dans le monde. Chaque personne devra développer son sujet et en parlera longuement pendant un cours. Quel conflit devrais-je choisir ?  Pour l’instant la place de la Chine m’intéresse bien (Tibet, Taiwan, Japon etc…) La semaine prochaine on parle de la guerre des gangs au Mexique normalement.

•Japanese for thinking : Become Active citizens by language (考えるための日本語 - ことぼの市民になる)

Pour changer des cours dont l’objectif est d’apprendre le japonais, j’ai choisi un cours dont l’objectif est l’enseignement du japonais. C’est un cours principalement destiné aux étudiants japonais voulant devenir profs, donc je ne bosse qu’avec des japonais, donc mon groupe tout du moins. Encore une fois c’est un style « séminaire » ou chacun apporte ses idées.

•Kanji 5 (漢字)

Rien de spécial à dire dessus, on apprend une 20aine de kanji par semaine, et les 100-150 mots qui y sont associés.

•Japanese Sentence Patterns for Communication 4 (コミュニケーションの日本語文型)

C’est un joli titre pour dire « cours de grammaire ».

•The Latest Japan on TV News 5 (最新のテレビニュースを通して日本を学ぼう)

Cours d’écoute, la prof apporte une vidéo enregistrée le mercredi ou le jeudi de la même semaine, et on essaie de comprendre le reportage.

•Improving Skillful Listening for Communication 5 (話し上手は聞き上手 話すための聞く技術を伸ばす)

Encore un cours que j’ai choisi plus pour la prof que pour le sujet. Prof très efficace qui sait créer une ambiance de groupe, donner des activités dynamique. Hier on devait créer une entreprise, faire le pitch, etc. La semaine prochaine on fait des entretiens d’embauche.

•Communication at Workplace 3-4 (職場のコミュニケーション)

Cours assez traditionnel où on apprend à utiliser les tournures typiques ultra polies en situation de travail.

Voilà, vous savez maintenant ce que j’étudie.


Cette semaine j’ai été réveillé à 2h54 (oui je sais je suis précis) à cause d’un tremblement de terre. C’était rigolo 🙂

Des tremblements de terre, il y en a tous les jours, et on ne les sent pas. Ceux qu’on arrive à percevoir sont plus rares, plutôt de l’ordre de 1 par mois.

Aujourd’hui j’ai eu mon portable qui a vibré. « Ca doit être un e-mail » me dis-je sans vérifier. Mais le portable s’arrête pas de vibrer. Je regarde… »Earthquake ! »  Même chose pour un ami avec qui je suis. Avec une bonne dose de panique on s’est donc demandé où on devrait aller. On est allé voir la gardienne du dortoir, hilare à la vue de notre excitation…on peut rester dans nos chambres. ^^

Mon bâtiment est assez récent, si un tremblement de terre se produit, on peut rester dans nos chambres. Et finalement le tremblement de terre concernait la partie nord du Honshu, l’île principale du Japon. Donc on n’a rien senti à Tokyo.

Ma panique soudaine est aussi un peu due à une lecture récente sur les risques sismiques au Japon. Les scientifiques s’accordent à dire qu’il y a une forte probabilité que Tokyo subisse un « mégatremblement de terre » dans les années qui viennent.

Et si ça arrivait, je ne serais pas le seul concerné :

http://www.liberation.fr/evenement/0101128611-comment-un-seisme-en-plein-tokyo-ferait-plonger-l-economie-mondiale

Apprenons le français à la japonaise !


Let’s learn English !


Apprenons l’anglais ! à la japonaise ! Yeahhhh !

Dear Japan


Une nouvelle petite pause video


Ah ! Les Roms, ces intrus ! Les non-français, ces voyous ! L’ONU, bande de menteurs ! Les maires, ces incapables !

J’ai l’impression qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que les gens se connaissent, se respectent, acceptent leurs différences…

Heureusement qu’on a des décideurs qui font de leurs mieux pour atteindre un « vivre ensemble » idéal d’une République de « Fraternité »….

….bref….

Dimanche dernier je suis allé à Yasukuni. Pour vous donner une image approximative, c’est comme un étranger..euh, voyou je voulais dire, qui va à la fête de la Jeanne d’Arc le premier mai et qui rencontre M. Le Pen.

En parlant de celui-ci, la veille il n’était pas à bronzer sur les plages de Côte-d’Azur, mais s’est également rendu au sanctuaire Yasukuni, avec son adjudant Gollnisch (spécialiste du Japon ) et d’autres grands ténors Européens de la même mouvance, le tout pour un message d’amour et d’amitié entre les peuples….ou pas.

Yasukuni est un sanctuaire où sont notamment enterrés 14 criminels de guerre de la seconde guerre mondiale. L’actuel premier ministre Naoto Kan a déclaré qu’il ne se rendrait pas à la commémoration de la fin de la seconde guerre mondiale, ainsi que son gouvernement. Il est vrai que cela énerve un chouilla les Chinois. Le Pen s’y étant rendu, il est considéré comme une « ordure » pour la presse chinoise.

Alors, à part neuneuil de Saint Cloud, qu’y trouve-t-on ?

Pour arriver au sanctuaire j’ai traversé une longue rangée de distributeurs de papiers, qui devaient être contents de mettre dans les mains d’un étranger leur propagande xénophobe. Parmi le tas de papier, un document en anglais au titre intéressant :  » The Second Sino-Japanese War Was Caused by China » – A Criticism of the « Japan-as-Aggressor » View. Gracieusement offert par la Society for the Dissemination of Historical Facts© (je comprends pas ce ©, ils veulent « disséminer » oui ou non ? )

Par la suite plusieurs stands du parti d’extrême droite local, le kokumintou 国民党, parti de la nation. Celui-ci n’est pas aussi populaire que le front national. Avec des partis au pouvoir qui font déjà leur maximum en matière de rigueur contre les étrangers…

Contrairement à l’Europe, il semblerait qu’il ne soit pas illégal de porter la svatiska publiquement…

Y a encore ça....

A un moment j’ai croisé un petit vieux habillé en costume militaire d’époque, le drapeau japonais impérial en évidence. Il me croise, me regarde et avec un doigt rageur me pointe le drapeau. Je souris, acquiesce de la tête et continue mon chemin. Par la suite je le revois à montrer son drapeau. Il me voit, puis me demande « Amerikajin ? » d’un ton de défiance, ce à quoi je lui répond avec un air tout gentil « furansujin » et observe sa réaction de décontraction immédiate.  A ce moment j’ai trouvé bien triste qu’il ait vécu une bonne partie de sa vie dans la haine, le rejet.

L'Empire du Japon !

Y a du travail….

English Summer Camp


Grand habitué des camps d’été, j’ai encore une fois travaillé dans un summer camp, deux sessions de 3 jours.

Un peu à la manière du camp linguistique en Irlande (été 2007) où les jeunes irlandais devaient parler français, cette fois-ci tout un groupe de japonais devait parler anglais. La différence notable c’est qu’avec des collégiens et 3 mois d’anglais dans les pattes, on ne va pas bien loin.

A vrai dire, faire parler des japonais en anglais, c’est vraiment pas facile. Non seulement ils n’ont pas appris beaucoup, mais en plus ils ne veulent pas utiliser ce qu’ils savent.

Au départ, dans la bus, il y a un peu l’attrait de la nouveauté. Allez, on va essayer de dire « hello » au Gaikokujin (ou Gaijin familièrement, étranger). « How are you ? » « I’m fine thanks ». Mais une fois les salutations terminées on retourne dans un enfermement difficile à casser. Pour tenter de continuer le contact je montrais la fonction « une couleur » de mon appareil photo. Ou alors ma collection de billets étrangers (très utile pour réviser les pays et les chiffres). Mais il faut en trouver des tactiques de communication pour pas se faire sortir de la discussion, qui alors revient en japonais.

Les captains, ou schtroumpfs.

Communication également difficile avec les professeurs, qui sont parfois aussi bons en anglais que leurs élèves. Ils sont probablement meilleurs, mais encore une fois, l’hésitation et la timidité les empêchent de faire tout premier pas. Heureusement on arrive quand même à communiquer 🙂

Une joyeuse membre du staff

A l’école l’accent est mis sur le respect des règles, la conformité. Un élève en retard de 5 minutes peut subir devant tout l’école une engueulade d’une demi-heure.En assemblée, chaque intervenant attendra de pouvoir entendre les mouches pour ensuite se faire saluer (ki wo tsuke !….rei ! préparez-vous ! saluez ! )

Cette notion du respect des règles est tellement bien instituée qu’elle n’émane plus simplement de l’autorité supérieure mais aussi à l’intérieur des groupes. Pour ces voyages on avait plusieurs classes. Chaque classe avait 2 bus, et dans chaque classe des petits groupes de 7 personnes avec un leader. Donc la responsabilité passe desfois à ces leaders qui devaient faire en sorte de tenir leur groupe en ordre, être sûr que tout le monde soit là, etc… Peu d’intervention des profs quand ça chahute dans le bus. Et pour éviter que le prof intervienne c’est parfois entre eux que les ten sont remis sur les ka (か) (équivalent trouvé à l’instant pour le i).

Ca m’a amené à me poser des questions sur l’éducation japonaise. Lors de ces deux camps, la situation était un peu différente.

Premier camp, groupe super formel. Professeurs supers stricts, niveau de politesse bien élevé lors des discours, il faut se tenir à carreau. Quand on arrive à leur école, ils sont en rangs, (presque)silencieux, à attendre. Avec les élèves ce fut d’une incroyable difficulté de leur faire sortir des mots qu’ils savaient.

Deuxième camp, moins strict (même si on reste encore au Japon). On arrive à leur école, ils sont par ici par là, nous voient arriver et font quelques essais avec leur anglais. Pendant la suite du séjour ce fut infiniment plus facile que le premier groupe pour les faire discuter un peu.

Alors, au final, former les japonais à suivre les règles, ça reste quelque chose de très bien. Peu de criminalité, villes propres, une grande civilité au quotidien, un respect des règles qui au final fait tourner la machine « Japon ».

Mais avec ce respect des règles j’ai l’impression que s’accompagne une répression de l’individualité, faut pas s’avancer par rapport aux autres. Le clou doit rester enfoncé. Et comme j’ai pu le voir ça freine les rapports avec les autres, l’Autre. Élèves comme enseignants, ça n’a pas été très facile d’entrer en contact.

Ou bien c’est peut-être surtout une histoire de temps. Il est vrai que 3 jours ça reste court.

Mais que l’on se rassure, ils sont tout à fait gentils et ça m’a redonné de la motivation pour améliorer mon japonais.

Hanabi – 花火


En France, les feux d’artifice, c’est surtout le jour national et le nouvel an. Pour le reste, circulez, y a rien à voir.

Au Japon, c’est une saison. Après le hanami 花見, la contemplation des cerisiers en fleurs, on a le hanabi, les fleurs de feu. Cela dure tout l’été, dans tous les Japon, possiblement tous les soirs si on arrive à trouver les événements.

L’ambiance d’un hanabi, à part le bruit la fumée et les lumières, c’est aussi la nourriture proposée en stand, l’occasion de porter un yukata, et de boire une bonne bière bien rafraichissante.

Hier je suis allé au plus grand hanabi de la saison, le hanabi de la Sumidagawa, fleuve passant à côté d’Asakusa. Contrairement à un jeu de lumière au Zocalo de México, les choses ont été prévues, les renforts présents.

Playmobil ! en avant les histoires !

Pour être sûr d’assister au hanabi dans de bonnes conditions, beaucoup de personnes réservent leurs places le matin ou le jour d’avant. Comment faire ? Grâce à la bâche bleue ! La bâche bleue est la nappe de picnic par excellence du Japon.

Ou alors y a le scotch. Le scotch, une arme anti-terroriste et un moyen de réservation.

Bref….

Réservez vos places !

Nous on est arrivé 2 heures avant, et c’était déjà la foule. On s’est posé sous une voie d’autoroute et on a eu une fenêtre de vue suffisante pour voir un des deux emplacements du hanabi.

Nous, c’est Saki et Elie, deux étudiants en architecture à Waseda, et pis moi, bien évidemment.

Saki et Elie

Et devant nous, un Yukata comme il se doit.

Oh le joli Yukata !

Un Yukata c’est pas comme un yakuza hein, c’est juste le nom du vêtement, pas de la personne. C’est la version light du kimono, pour rester simple. On peut être tout nu dedans, mais surtout si on se dirige vers le bain public. Sinon c’est ptete un peu inapproprié.
Bon et alors, ce hanabi ?

Boule de feu

Oh les jolies couleurs !

Petits filets bleus

Neko !

Oh la belle rouge !

On est sur la fin !

Hop c'est fini !

Kawagoe – 川越


La semaine dernière je suis allé me promener à Kawagoe. Toujours dans la grande conurbation Tokyoïte mais à 1h de train de Takadanobaba (la station près de chez moi).

Pourquoi Kawagoe ? Premièrement, pourquoi pas. Deuxièmement, on surnomme cette ville la petite Edo, qui donne un petit aperçu de l’ambiance de la capitale à son époque plus ancienne (où « comment éviter de dire une erreur historique en restant flou »).

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